Environnement (une explosion de saveurs)
Le 5ème et non le dernier des sens humains va m'aider à développer mon sentiment actuel à un peu moins de 2 mois de mon départ du Pérou.
Un volontariat c'est comme une banane, ce fruit exotique qui ne pousse pas sous nos tropiques. Quand on en goûte en France, on se dit :"Bon c'est plutôt agréable...mais combien ce doit être meilleur sur place". Effectivement, lorsque l’on arrive « sur place », on découvre pleins de variétés aux saveurs différentes, aux usages différents qui parfois nous surprennent…Du moins au début, car après on se surprend au bout de neufs mois avoir des envies de chifles (bananes vertes frites et salées). Au final, on gardera en mémoire la recette du chifle mais on continuera à manger des bananes comme en France.
Un volontariat c’est comme une papaye ou une granadilla, on découvre ça sur place. Certains aiment, d’autres n’aiment pas du tout. A chaque fois que quelqu’un de France vient vous voir, ce sont LES fruits à faire découvrir. Alors pendant un an, on se fait des petits plaisirs d’en cas de granadilla, de jus de Papaye. Mais ce sont des fruits décidemment trop particuliers pour les « transporter » dans l’hémisphère nord.
Un volontariat c’est comme l’aji verde, au début on en met une goutte…juste histoire de dire qu’on y a goûté. Ensuite, on les regarde bizarrement, lorsqu’ils transpirent à grosses gouttes parce qu’ils ont mis trop d’aji. Et puis un jour, par bravade, on en met plein dans son riz. Et là, c’est à eux de rire devant notre tête toute rouge. Décidemment, il y a des façons de manger qui ne seront jamais les nôtres.
Un volontariat c’est comme du riz, le premier mois on se dit : « tous les jours, ça va pas être possible ! ». Au début, on essaye de varier et prenant plus de lentilles. Après, on essaye de l’accommoder avec du fromage (si, si je vous assure…il est même plutôt bon) ou quelques tomates. Et au final, on se sert de tout et on fait comme eux…on le mélange avec l’aji verde.
Un volontariat c'est comme une fraise. Son goût sucré et parfumé nous donne envie d'y revenir encore et encore...même si y'a un petit grain qui reste coincé entre les dents et nous empêche de sourire à pleine dents parfois. Mais on sait bien que la saison des fraises ça ne dure qu'un temps...
Enfin le volontariat c’est comme l’avocat. C’est LA saveur qu’on est venu chercher en partant. Et en arrivant, on n’a pas été déçu. Elle répond à toutes nos attentes. En France, on y avait déjà goûté…Cependant, il y manquait un petit quelque chose…surement un peu de maturation. Sur place, on se rend compte que ceux que l’on goûte, ils ont pris le temps de mûrir, ils ont juste besoin d’un peu de sel pour être dégusté et avoir cette saveur particulière…qui nous fait sérieusement réfléchir à l’exportation...à étudier…
